Comment déclencher naturellement l’accouchement?

Le délenchement naturel de l’accouchement permet en réalité de favoriser un déclenchement que d’une mise en route immédiate du travail.
Vous avez une petite liste des différentes méthodes à choisir en fonction de votre propre situation.

La science n’a pas encore élucidé le mystère du moment du déclenchement de l’accouchement. Nous sommes programmées pour avoir une gestation qui dure entre 37 et 42 sa. C’est inscrit dans nos cellules. On sait que c’est à la fois, la maman et son bébé qui vont sécréter un cocktail d’hormones et permettre le début du travail.
En principe, le corps sait faire. Certaines méthodes vont plutôt préparer votre corps à l’accouchement, d’autres accélérer le processus et dans certains cas permettre d’éviter un déclenchement médical.

– les tisanes de feuilles de framboisier :
Cette infusion est bue depuis des centaines d’années en Amérique du Sud pendant la grossesse mais pas que. Cette infusion est l’alliée des femmes de la puberté à la ménopause.
Cette tisane ne contient pas de théine mais contient des nutriments intéressants, des vitamines (A, B, C, E), des minéraux (Magnésium, potassium, calcium et phosphore), des oligo-éléments (Zinc, Fer, Chrome, Manganèse) et un alcaloïde du nom de Fragrine qui tonifie les muscles périnéaux et l’utérus.
Les feuilles de framboisier sont riches en tanins anti-inflammatoires et ont un effet apaisant sur le système digestif. Du fait de sa composition, elle permet aussi le renforcement du système immunitaire.
Les feuilles de framboisier sont sans danger pendant la grossesse mais par précaution, on préconise d’attendre le 4ème mois avant d’en consommer. La feuille de framboisier a l’effet de diminuer les nausées matinales, renforce les contractions pendant l’accouchement, renforce l’utérus, raccourcit le travail de l’accouchement et régule les hormones. La prise quotidienne de cette tisane diminue le risque de devoir être déclenchée médicalement.
Vous pouvez acheter les feuilles en vrac en magasin bio ou en pharmacie et consommer 1 à 3 tasses de tisane par jour. Mettez l’équivalent de deux cuillères à café dans votre boule à thé.

– des rapports sexuels réguliers :
Le col de l’utérus est stimulé par la pression du pénis. De plus, le sperme contient des prostaglandines et justement on sait que cette molécule, en grosse quantité, a l’effet de ramollir le col. Alors si vous avez dépassé votre terme, et que vous en avez envie, faites l’amour au moins 3 fois par jour. Pour rentrer encore plus dans les détails, après l’éjaculation, restez allongée, n’allez pas aux toilettes tout de suite et attendez avant de prendre une douche. Tous les câlins et marques d’affection sont bons à prendre car vous secréterez de l’ocytocine.

– l’homéopahie
L’homéopahie peut être utilisée pour les différents maux de grossesse, sans aucun danger. C’est l’un des grands avantages de cette médecine. Je vais vous parler des trois remèdes les plus communément utilisés lors de la fin de grossesse mais il en existe d’autres.
Actaea racemosa agit sur la sphère génitale et les fibres musculaires lisses de l’utérus. Cette molécule a un effet anti-spasmodique sur le col et favorise sa maturation. Elle permet aussi d’éviter les faux travail et renforce les contractions. Elle a aussi une action sur le psychisme et diminuerait la peur de l’accouchement.
Caulophyllum thalictroides régule les contractions utérines et réduit le faux travail.
Gelsemium sempervirens agit sur le système nerveux et diminue le stress, les angoisses et les peurs. Ce remède permet de diminuer les insomnies, diminue les contractions inefficaces et apporte sérénité et confiance.

À partir de 37 sa : l’ordonnance classique est :
       Actaea racemosa 9 CH, 5 granules le matin
       Caulophyllum thalictroides 9 CH, 5 granules le matin
       Gelsemium sempervirens 15 CH, 5 granules le soir

. 1 semaine avant la date du terme, 2 x / jour : Caulophyllum Thalictroides 9 CH (5 granules) et Actaea racemosa 9 CH (5 granules)
. Pendant le travail : Si le col reste dur et sa dilatation stagne, vous pouvez prendre Caulophyllum Thalictroides 9 CH toutes les 15 minutes. Quand le col est ouvert à 2 cm et que les contractions sons suffisamment fortes, la maman peut prendre l’Actaea racemosa 9 CH toutes les 15 minutes. Le travail sera plus rapide.
Si l’homéopathie vous intéresse, consultez un homéopathe pour adapter la posologie et les molécules proposées en fonction de votre propre situation.

– l’acupuncture :
Cette branche de la médecine chinoise peut aider à induire l’accouchement en stimulant la maturation du col utérin, les contractions, en favorisant la descente du bébé et en renforcant l’utérus. L’acupuncteur insère de fines aiguilles sur des points précis permettant de faire circuler l’énergie à travers les méridiens.
Beaucoup de sage-femme se sont spécialisées dans l’acupuncture. Vous pouvez trouver des séances en groupe dans les maisons de naissance à Munich ou dans des Hebammenpraxis. Vous pouvez aussi aller voir un acupuncteur pour avoir une séance individuelle. Les séances, dans l’indication du déclenchement peuvent commencer dès 36 sa. Avec un peu de chance, vous pourrez bénéficier, si vous le souhaitez, d’une séance d’acupuncture lorsque vous serez en salle d’accouchement.

– l’acupression :
La différence avec l’acupuncture est que vous n’utilisez pas d’aiguille mais la pression des doigts pour stimuler les points d’énergie. Votre sage-femme ou autres spécialistes peuvent vous montrer les points à stimuler et l’avantage est que votre partenaire ou vous même, pouvez réaliser cette stimulation sur les points d’énergie.

– l’ostéopathie :
Il est préconisé de réaliser au moins une séance par trimestre. En réalité, une séance d’ostéopathie ne va pas directement déclencher l’accouchement mais libérer les tensions au niveau des articulations du bassin et de la colonne vertébrale, du diaphragme et du périnée. Ces endroits peuvent avoir accumuler des blocages pendant la grossesse et le fait d’augmenter leur mobilité, va favoriser la descente du bébé dans le bassin.

– la chiropractie :
C’est une thérapie manuelle ciblant les régions lombaire, dorsale et cervicale. L’idée est que si on réajuste la colonne vertébrale, on débloque les tensions et on rétablit l’équilibre physiologique du patient. Pendant la grossesse, le centre de gravité se déplace en avant ce qui crée des tensions dans l’ensemble de la colonne vertébrale et du bassin.
La chiropractie est malheureusement peu connue en France et en Allemagne mais plus démocratisée en Scandinavie ou en Amérique du nord.
En rééquilibrant le bassin, en travaillant sur les tensions et sa mobilisation, le fœtus prendra une position optimale pour l’accouchement et la durée du travail en sera certainement raccourcie. Comme l’ostéopathie, la chiropractie ne permet pas le déclenchement directement du travail mais augmentera les chances d’une mise en route du travail naturellement.

– la mobilisation :
Tout ce qui favorise la mobilisation du bassin et la gravité vont favoriser le déclenchement de l’accouchement. Vous pouvez marcher, nager, danser, faire des ronds sur votre ballon… Mais surtout ne vous épuisez pas. En fait, continuez à voir une vie normale si votre corps le permet.

– la stimulation des mamelons :
La stimulation des mamelons et des tétons envoie un message au cerveau qui va produire de l’ocytocine et donc stimuler l’utérus car plus on approche du terme et plus l’utérus contient des récepteurs à l’ocytocine. Vous pouvez faire rouler les tétons entre l’index et le pouce pendant quelques minutes et vous verrez, vous ressentirez des contractions. C’est assez surprenant, l’effet immédiat de la stimulation sur la survenue des contractions.

– l’huile de ricin :
Cette huile est à utiliser en dernier recours et avec les le soutien de votre sage-femme ou votre gynćologue. Par exemple, si vous avez dépasser les 41 sa. Le cocktail est le suivant :

 2 cuillères à soupe d’huile de ricin
       2 cuillères à soupe de cognac
       2 dl de jus d’orange ou d’abricot

L’ingestion de l’huile de ricin a un effet laxatif. En stimulant les intestins, on stimule l’utérus. La femme va avoir de la diarrhée, peut se déshydrater et cette stimulation peut provoquer un faux travail, donc des contractions inconfortables et douloureuses avec aucun effet positif sur le col de l’utérus. Ce cocktail permet une meilleure ingestion de l’huile de ricin. C’est une huile donc liposoluble et le but est aussi d’éviter les déséquilibres ioniques dus à la diarrhée.
L’effet est assez rapide entre la prise de l’huile de ricin et la survenue des contractions (moins de 3 heures).
Vous pouvez prendre deux cuillères à soupe d’huile dans un verre de jus d’abricot et attendre 12 heures avant la prochaine prise, si vous ne voyez pas d’effet.

– Thé pour favoriser les contractions
Dans 1 L d’eau bouillante
       Ajouter 1 bâton de cannelle, 10 clous de girofle et 1 cuillère a thé de poudre de gingembre
       Faire bouillir 2-3 minutes
       Ajouter 1 cuillère à soupe de véritable verveine

Laisser reposer le thé 5 minutes
Filtrez le thé et buvez-le tiède tout au long de la journée

Vous pouvez acheter le Yogi-Tee® classic en sachet à base de gingembre, clous de girofle, poivre noir, cannelle et de cardamome.

– manger des dattes
À partir de 36-37 semaines, vous pouvez manger au moins 6 dattes quotidiennement jusqu’au jour de votre accouchement. En revanche, ce fruit est très sucré, alors si vous souffrez de diabète gestationnel, évitez-le. Car il provoquera chez vous des pics hyper et hypoglycémiques.
Les effets des dattes sur l’accouchement sont une dilatation plus rapide du col, des contractions efficaces et une diminution du recours au déclenchement médicamenteux. Au Moyen-Orient, manger des dattes en fin de grossesse est très populaire. Les dattes favorisent la production d’ocytocine par l’hypophyse (glande située dans le cerveau).
De plus, la datte est extrêmement intéressante d’un point de vue nutritionnel. Elle est riche en fer (0,90 gr de fer dans 100 gr de dattes), elle contient des antioxydants (carténoïdes et composés phénoliques) et elle diminue la constipation (contient des fibres insolubles).

– les huiles essentielles :
L’aromathérapie agit à la fois, sur le plan émotionnel et sur le plan physique. Utiliser les huiles essentielles pendant la grossesse peut faire peur. C’est vrai que certaines sont absolument contre-indiquées. Mais l’aromathérapie peut vraiment être un allié de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum. Danièle festy a écrit un guide rassurant, se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse. Il existe différents mélanges d’huiles essentielles. Mais Danièle Festy, propose aux alentours de 40 sa, le mélange suivant,  :

-> À appliquer sur le ventre et le bas du dos, 3 fois par jour :

Dans de l’huile végétale de noisette : HE palmarosa 5 gouttes, HE thym à thujanol 5 gouttes, HE giroflier 2 gouttes

-> À appliquer sur la face interne des poignets ou à respirer :

HE laurier noble, HE sauge sclarée, HE rose, HE jasmin

En Allemagne, la sage-femme Ingeborg Stadelmann a écrit plusieurs livres sur l’utilisation des huiles essentielles de la grossesse jusqu’à la fin de l’allaitement. Elle commercialise des mélanges d’huiles essentielles, qui peuvent être achetés dans certaines pharmacies.

– l’huile d’onagre
Elle se présente sous forme de gélules solubles et peuvent être prises par voie orale ou voie vaginale. Cette huile est très riche en acide linolénique et aurait une influence sur le ramollissement du col et racourcirait la durée du travail.
La voie orale sera choisie si vous êtes à 37 sa et que votre col est long et fermé.
Si vous êtes à 40 sa et que le col est toujours totalement immature, vous pourrez mettre les gélules d’onagre par voie vaginale, le soir, avant de dormir.
La posologie se situe entre 1500 et 3000 mg par jour.

– manger de l’ananas frais :
Ce fruit contient l’enzyme bromélaïne et en grande quantité, celle-ci pourrait ramollir le col et donc favoriser la mise en route du travail.

– manger épicé :
Le fait de manger épicé accélère le transit intestinal et donc stimule l’utérus. Vous pouvez avoir des contractions qui peuvent être suffisantes pour déclencher le travail, si le col était déjà mûr. Par contre, si le col est toujours long et fermé, les contractions peuvent être totalement inefficaces.

 

Le moment où votre bébé décidera de naître et quand votre corps déclenchera le signal a une composante génétique. Demandez à vos parents, à quel terme êtes-vous né ? La nature décide et elle ne se laisse parfois, pas facilement provoquer. Un bon conseil est surtout de lâcher-prise et de ne pas vous focaliser trop sur votre date de terme. Il ne faudrait pas que cela en devienne une obsession et vous gâche la fin de grossesse !

Je vous souhaite une belle naissance,

Laura, sage-femme

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