À propos de moi

Laura

 

Bonjour à vous,

Je vous remercie pour votre visite. Depuis enfant, j’ai toujours voulu travailler dans un métier médical ou social. Le premier clin d’oeil en lien avec mon métier d’aujourd’hui s’est produit lorsque j’avais 10 ans. Mon petit frère allait naître et je souhaitais être présente à l’accouchement. Après le BAC, le métier de sage-femme n’a pas été tout de suite une évidence. Mais les mois passants, ce métier est devenu une fascination. Il fallait absolument  creuser ce mystère de l’enfantement. Je me souviens très bien du premier accouchement auquel j’ai assisté. J’étais une simple observatrice et la naissance de cette petite fille m’a bouleversée. J’ai trouvé la scène magnifique. C’est un métier-passion où l’on apprend sans cesse.

Mon parcours de sage-femme a été varié car j’ai vécu dans différents pays. Je suis originaire de Nantes en France. Puis j’ai étudié à Liège en Belgique où j’ai eu mon diplôme (BAC+4).

J’ai ensuite travaillé à Lausanne, en Suisse, dans une clinique. J’ai eu un coup de coeur pour la ville, les monts enneigés sur le lac Léman. Quel cadre exceptionnel! J’éprouve une grande gratitude pour cette clinique qui m’a donné ma chance en tant que sage-femme fraîchement diplômée. Mais c’est durant cette période que je me suis posée beaucoup de questions sur la sage-femme que je voulais devenir. Je me suis aussi rendue compte des réalités d’un établissement hospitalier, qui doit réaliser un chiffre d’affaire comme une entreprise.

La vie nous a ensuite amenés  en Norvège. Le regard social de la maternité est très différent de celui de la France, de la Belgique ou de la Suisse. La norme n’est pas la médicalisation de l’accouchement ce qui constitue un contraste énorme avec « l’accouchement à la française « . Ce fut interpellant de voir comment beaucoup de françaises se sont laissées séduire rapidement par la vision norvégienne de la maternité et ont accepté un accouchement sans péridurale et d’allaiter longtemps par exemple. Puis j’ai découvert, à travers mes patientes, les protocoles de prise en charge de l’accouchement physiologique. Pendant mes études, certains protocoles me semblaient figés et la Norvège m’a tout simplement prouvée que « tout pouvait être remis en question ». Cette expérience norvégienne m’a transformée profondément. Même si ma plus grosse métamorphose fut l’accès à ma propre maternité en 2014, quelques mois avant d’aller vivre en Norvège.

Ce périple nous a fait atterrir, je pense définitivement, à Munich, en Allemagne, en 2017. J’ai retrouvé beaucoup de similarités avec la culture scandinave. La médecine est culturelle. Et même si cela peut choquer, il y a un prototype de la femme française . La femme qui a vécu en France, qui a entendu depuis enfant des histoires d’accouchements sous péridurale, qui ont vu la « seule » position « possible » d’accouchement, soit la position gynécologique ( pour être plus claire, les quatre fers en l’air), qui ont souvent l’image que l’allaitement est contraire du féminisme, de la libération de la femme et donc est un geste avillissant… Cependant, depuis quelques années, je remarque un changement profond. Je constate que les femmes veulent se réapproprier leur corps, veulent être informées et sont moins impressionées face à la blouse blanche.

Puis j’ai vécu ma deuxième grossesse et mon 2ème accouchement en Allemagne. Mon vécu a été très différent du premier. J’ai accentué mes efforts sur le travail mental et cultiver ma confiance en ma capacité à enfanter. J’ai été confrontée à quelques désagréments liés aussi aux différences culturelles. Mais globalement, j’ai été satisfaite car j’avais choisi d’accoucher en maison de naissance et j’ai été accompagnée formidablement par des sages-femmes allemandes qui n’ont jamais douté que mon bébé arriverait à voir le jour naturellement. (Il faisait 4,3 kgs à la naissance).

De novembre 2017 à décembre 2019, j’ai organisé des cafés pour les francophones au centre périnatal « Beratungsstelle für Natürliche Geburt »à Munich. J’y ai aussi donné des cours de préparation à l’accouchement en anglais. Ce café fut l’occasion de rencontres formidables avec les mamans, papas et bébés. Le défi était de faire connaître ce centre périnatal aux francophones et surtout de casser l’isolement des mamans pendant la grossesse et le congé maternité. Un réseau important s’est formé créant une solidarité entre les parents francophones. Lors de certains cafés, je proposais des thèmes de disussion allant par exemple du projet de naissance, de la gestion de la douleur à l’allaitement ou au langage des signes avec bébés. Les thèmes abordés étaient assez vastes mais surtout je voulais que ce café soit un moment convivial et que les mamans puissent voir en ce groupe, une ressource. 

Je prône le respect de la physiologie aussi bien dans le suivi de la grossesse qu’à l’accouchement et aussi dans le post-partum avec bébé. J’insiste aussi sur le fait que les femmes continuent de s’approprier leur corps pendant cette période de maternité. Je contribue dans mon travail à apporter de l’information, à faire de sorte que la future maman soit « éclairée » afin qu’elle puisse prendre des décisions en pleine conscience. Je m’évertue à ne jamais juger car je suis convaincue que je ne connais pas toute l’histoire de la personne et qu’elle a ses raisons de choisir telle ou telle décision.  La décision finale ne m’importe peu finalement dans la mesure où la femme a été pleinement actrice, informée et éclairée.

Au plaisir de vous rencontrer,

Laura

 

 

. Sage-femme, diplômée de la Haute Ecole de la Province de Liège, Belgique en 2011

 

. Expériences :

– sage-femme hospitalière (Lausanne, Suisse, Bruxelles, Belgique, Nantes, Angers, France)

– sage-femme libérale  (jordmor), Stavanger, Norvège

– sage-femme libérale (Hebamme), Munich, Allemagne

-> Organisation des cafés francophones au centre périnatal, Beratungsstelle für Natürliche Geburt und Eltern sein.

– sage-femme employée, Munich Allemagne

 

. Formations : 

– massage, portage

– consultations prénatales

– les Assises Nationales des sages-femmes 2016

– MOOC allaitement : L’affaire de tous

– freins restrictifs bucaux

– préparation à l’accouchement en piscine…

 

. Langues : français (langue maternelle), anglais B2, allemand B2